Un triste cadeau de Noël : une ZDE sur la commune de Fourques
Créé par torderes le 18 déc 2008 à 11:24 | Dans : Communauté de Communes des Aspres, Environnement, Equipe municipale et commissions, Histoire
A tous,
Hier soir, à 18h30, le conseil communautaire de la communauté de communes des Aspres a validé la Zone de Développement de l’Eolien qui ne comporte désormais plus qu’une zone de 164 hectares, située en intégralité aux confins de la commune de Fourques, en limite avec les communes de Terrats, Montauriol et, dans une moindre mesure, Trouillas. Le secteur est situé à 1300 mètres au nord du centre de Fourques, mais à moins de 1000 mètres des habitations de Terrats et à 1200 mètres de Sainte-Colombe… Le conseil municipal de Fourques veut bien des éoliennes sur son territoire mais malheureusement, elles sont plus proches de ses voisins de Terrats que de Fourques!
Comme les éoliennes sont prévues sur une zone de 130 à 150 mètres d’altitude et qu’elles formeront une jolie barrière de part et d’autre de la départementale D615 qui mène de Fourques à Terrats, non seulement Terrats et Sainte-Colombe seront impactés, mais également Caixas, Montauriol, Tordères, Passa et Llauro qui pourront se délecter de la vue…
Le choix du maintien de cette zone s’est opéré le mercredi 10 décembre 2008, à Fourques, au cours d’une réunion entre le bureau d’étude en charge du dossier, M. Pujol, maire de Fourques, et Roland Nourry, vice-président chargé du montage du dossier ZDE, sans toutefois qu’Eric Brisse, maire de Terrats, ne puisse émettre un avis sur le choix de la zone, ce qui est gravissime en matière de démocratie (ne parlons même pas des autres maires de communes impactées, telles que Sainte-Colombe, Montauriol, Caixas, Tordères, Passa ou Llauro auxquels on n’a pas demandé leur avis).
Le mardi 9 décembre, le bureau des maires, réuni à la communauté de communes avait voté de manière informelle et à main levée : sur 16 votants (seuls 5 maires étaient absents), 8 avaient voté contre le dépôt de dossier de ZDE, 7 avaient voté pour, et un seul (le Président en personne) s’était abstenu. Quelques maires, qui étaient pourtant jusque-là pour le dépôt du dossier de ZDE, avaient ainsi décidé de porter la voix des conseils municipaux qui s’étaient prononcés contre. Or, une semaine plus tard, hier, le mercredi 17 décembre, à la demande de 18 personnes (émanant essentiellement des « grosses » communes, c’est-à-dire des communes ayant le plus de délégués communautaires), soit plus d’un tiers du conseil, c’est le vote à bulletin secret qui a été retenu… Résultat : 32 délégués sont pour le dépôt de dossier de ZDE, 18 sont contre et 5 s’abstiennent. La ZDE sera donc déposée en Préfecture. Nous assistons là à un véritable revirement. Une fois de plus, ce sont les grosses communes des Aspres (les mêmes qui refusent de voir des éoliennes implantées sur leur territoire) qui ont décidé du sort des petites communes. Le vote à bulletin secret a sans doute permis à certains maires et adjoints de se dédire en ne portant pas la parole de leur conseil municipal et de voter pour le projet, envers et contre l’avis de leur conseil. L’heure est grave pour la démocratie mais la situation n’est pas désespérée. Tout d’abord parce que les conseils municipaux vont également voter et se prononcer pour ou contre cette ZDE. Ensuite, parce qu’une cinquantaine de témoins de ce « déballonnage » en règle (la plupart issus du Collectif « le Vent Tourne ») étaient présents dans la salle et pourront expliquer aux populations la grande mascarade à laquelle ils ont assisté. Enfin parce que les maires des communes impactées et non consultées ne sauraient rester silencieux, les bras croisés, et organisent d’ores et déjà la défense de leur commune.
La lutte ne fait que commencer. Soyons nombreux à la mener. Bien au-delà de la problématique des éoliennes, c’est de la bonne respiration de la démocratie qu’il s’agit : les « gros » ne peuvent et ne doivent pas décider seuls du sort des « petits ».
Maya
14 réponses to “Un triste cadeau de Noël : une ZDE sur la commune de Fourques”
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Bonjour, bravo et merci
C’est en effet inadmissible d’entendre ce que nous avons entendu ! et d’assister à « la division de la population, des élus, etc… » quant à la démocratie, il va bien falloir la défendre effectivement.
Nous sommes prêts, les Aspres n’appartiennent pas à une poignée « d’illuminés » qui croient au seul pouvoir de l’argent.
L’Amour de la terre, le Respect de son devenir mais également de la mémoire de tous ceux qui les ont préservées jusqu’à ce jour, le Développement durable réel que mérite ce territoire (et d’autres dans les P.O.), la préservation des paysages associée à un véritable projet agricole, touristique, (entre autres) économique viable, c’est à tout cela qu’il faut travailler sérieusement, sur du long terme et non pas les yeux rivés sur le seul « tiroir caisse » comme le font certains.
C’est une « vision courte » du dossier, il faut travailler autrement.
Il faut continuer à rassembler pour que ces « monstres » ne soient pas implantés dans ce TERROIR A DEVELOPPER CERTES MAIS PROPREMENT, INTELLIGEMMENT, ET DURABLEMENT.
A bientôt donc,
Bernadette CROQUET, TORDERES et VILLEMOLAQUE
Petits arrangements avec la démocratie ou la lutte des classes à la sauce des Aspres
Les gros riches et nantis contre les petits pauvres et sans défense. La mascarade d’une démocratie bafouée. Les pollueurs de paysage à la solde des multinationales. Les illuminés irresponsables qui divisent les populations et massacrent le territoire. Forcément vrai, puisqu’on vous le dit et que l’on vous le répète.
L’expression des élus à bulletins secrets dans un vote solennel doit être respectée parce que c’est la démocratie la plus élémentaire. On ne peut pas s’arranger avec les votes. Accepter quand cela vous convient, dénigrer quand cela vous dérange. Le vote mercredi dernier du conseil communautaire a été réalisé en toute transparence. Il fait suite à 6 années d’études sur les possibilités de développement éoliens où les décisions ont été approuvées à l’unanimité des 21 maires (à l’époque je n’y étais pas et Maya non plus).
Non le Conseil Municipal de Fourques et son maire ne sont pas de dangereux irresponsables assoiffés d’argent et de pouvoir. Ils ont largement réfléchi et longuement débattu au dépôt de cette ZDE sur Fourques. Ils ont voté la délibération en séance du Conseil Municipal à bulletin secret pour que chacun puisse s’exprimer en toute liberté et sans influence.
Le maire de Fourques a reçu toutes les personnes qui ont souhaité discuter ou donner leur point de vue sur ce dossier. Y compris le Maire de Terrats qui était au courant depuis l’origine du zonage proposé.
Si la ZDE est acceptée par le Préfet, nous soumettrons à la population un projet précis, argumenté et chiffré. Avec une étude écologique et paysagère. Avec un financement et des retombées économiques transparentes. Avec un fonctionnement maitrisé par la collectivité sans oublier 20 ans après la remise en état du site. Si ces conditions ne sont pas satisfaites il n’y aura pas de parc éolien à Fourques.
Oui je pense que les énergies renouvelables sont un début de réponse à la problématique du transport et de la production de l’électricité.
Oui je pense qu’un projet éolien maitrisé (pas n’importe où ni n’importe comment) peut-être une chance pour notre territoire.
Oui je pense que les retombées financières des énergies renouvelables peuvent contribuer au développement durable, à la protection des paysages et du terroir en aidant les agriculteurs, les associations environnementales, les acteurs du territoire et les populations des communes concernées.
Je peux comprendre que certains ne partagent pas ce point de vue.
Mais, que les pseudos écologistes du dimanche perchés sur leurs 4×4, que les révolutionnaires de salon et que les bobos nantis regardant la Méditerranée du haut de leurs nombrils se rassurent : les décisions finales d’implantations d’éoliennes se feront en concertation avec la population dans le plus grand respect de la démocratie.
Bon Nadal a tots.
Jean Luc Pujol, Maire de Fourques
Cher voisin,
Toi qui d’ordinaire es si serein, voilà que tu sors les crocs. Mais tu sais bien qu’à ce jeu-là (« oeil pour oeil, dent pour dent »), il ne reste à la fin que des éborgnés et des édentés. Nous ne sommes pas ennemis et malgré tout ce qui nous sépare aujourd’hui (une haie d’éoliennes pour l’instant virtuelles), j’espère que nous avons encore beaucoup à partager.
Je ne peux bien évidemment pas épouser ton point de vue sur le montage de ce dossier mais, tout autant que toi, je crois à la concertation avec la population et les élus des communes limitrophes. Aura-t-elle lieu? Permets-moi d’en douter car on a peine à imaginer qu’avec des débuts aussi mouvementés, voire même périlleux, et justement si peu concertés, nous puissions rester aussi confiants que tu ne l’es.
Certes, nous avons beaucoup discutaillé pendant des mois autour des quatorze zones prévues initialement, mais brutalement (tu en conviendras), c’est une zone de 164 hectares, surgie un 10 décembre et dont il n’avait jusque-là pas été question, qui est mise au vote. Ne penses-tu pas que nos débats en commission, nos réunions publiques soient de ce fait caduques? N’aurions-nous pas dû reprendre le processus à zéro et reprogrammer un débat en commission sur cette zone précise, puisqu’elle est seule en jeu, ainsi que de nouvelles réunions publiques? Où est la démocratie là-dedans? Le vote lui-même, avec ses 54 présents et représentés et ses 55 votants, en a fait sourire plus d’un dans la salle. Mais c’est un détail dont je me fous éperdument parce que ce qui est grave se situe ailleurs. Pour une affaire aussi importante que le retrait de Ponteilla, nous avons décidé, d’un commun accord et parce que nous pensions que c’était plus courageux, de voter à main levée, et je regrette profondément que ça n’ait pas été le cas pour le dépôt de dossier de ZDE… Adieu la grande assurance et les belles convictions des élus! Quand les communes représentées par le plus grand nombre de délégués décident de voter à bulletin secret, elles l’obtiennent sans difficulté. C’est la loi du nombre. On joue là sur une défaillance de la représentativité démocratique : tous les villages devraient avoir le même nombre de délégués, au nom de quoi les plus gros ont-ils plus de représentants? Bon, on ne va pas refaire l’histoire de la démocratie à la Française, mais elle n’est pas toujours très égalitaire.
Voilà, Jean-Luc, ce que j’avais à t’écrire, moi qui ne suis ni écolo, ni propriétaire de 4X4, ni bobo, ni gentleman farmer, ni même détentrice d’un salon, mais révolutionnaire, ça oui! « Y’en n’a pas un sur cent et pourtant ils existent! »
Amicalement,
Ta toute petite voisine, Maya.
« Oeil pour oeil, dent pour dent », telle est la loi des amants.
Vous connaissez la chanson?
C’est Noël et tout le monde s’aime. C’est magnifique!
Dis-moi, l’illustre mais quand même pas trop courageux Inconnu, tu as un fameux sens de l’humour mais il va falloir réviser la chanson! Dans « La Complainte des Infidèles », c’est « coeur pour coeur, dent pour dent »… Allez, ce sont des choses qui arrivent à tout le monde : on a parfois la musique mais pas les paroles. Comme tu dis, c’est Noël et tu es donc pardonné. Bonnes fêtes!
Maya
Post-scriptum : Un article de Jean-Luc Modat sur les éoliennes dans les Aspres et sur le conseil communautaire du 17 décembre est en ligne sur le site suivant : http://thuir.24hactus.com/
6 ans d’études = 2002 à 2008 et pas une seule information à la population mais des appels NOMBREUX à venir manifester contre la THT !!! ET AUXQUELS NOUS NOUS SOMMES RENDUS en toute bonne foi et transparence.
Il y a comme un « COUAC » quelque part !
Tous mes voeux pour 2009 et que les éoliennnes ne voient jamais le jour dans « nos Aspres » -citation- « qui ont tant de racines… » – fin de citation- et tant d’autres projets respectueux des paysages et économiquement viables à connaître.
Bernadette
« Les histoires d’amour finissent mal en général »
Cette fois, ce sont les bonnes paroles.
Comment allez-vous vous tirer de cette situation Jean-Luc Pujol et toi? Vous vous aimez mais est-ce que ce sera suffisant? Moi qui n’est pas d’avis tranché sur les éoliennes mais qui préférerai ne pas en voir à Fourques (ou plutôt à Terrats), je sens bien que c’est la fin de « l’amitié » entre nos deux villages et que le ton ne va pas tarder à monter. Est-ce que je me trompe?
Bien à toi. Ta lutte est légitime et courageuse alors bonne chance.
Nouveaux venus dans les Aspres, nous sommes très déçus de ce développement de l’éolien. Le noble paysan préfère donc louer sa terre plutôt que de la cultiver. Quelle gâchis !
Si un mouvement d’opposition à cette destruction de nos paysages se crée … j’adhère d’emblée.
Merci Maya de nous tenir informés.
Jackie et Anna (Erevan – Arménie)
Aux exilés des lointaines et combien belles contrées arméniennes, bonne année!
Dans le cas présent, ce ne sont pas des paysans qui souhaitent l’implantation d’éoliennes mais bel et bien des élus locaux. Cependant, à l’heure actuelle, quel choix laisse-t-on vraiment aux agriculteurs? Comme il y a belle lurette qu’il est difficile en France de vivre du produit de la terre, quelques viticulteurs qui subissent de plein fouet une crise d’une rare ampleur, pris à la gorge, se joignent parfois aux élus pro-éoliennes, mais ils ne sont pas légion (et ce ne sont par ailleurs pas nécessairement les plus pauvres qui cèdent à l’appel).
La population des Aspres, accompagnée d’une poignée d’élus, veille et ne laissera pas faire cette aberration, notamment le collectif « Le Vent Tourne » qui s’agrandit de jour en jour et dont voici le mail : ventourne@hotmail.fr
Amicalement,
Maya
Une seconde réponse aux désormais fameux « Illustre Inconnu » :
Comme je ne suis pas certaine que tu sois réellement un pince-sans-rire et que ton analyse soit complètement teintée d’humour, mais également pour que les lecteurs ne s’y trompent pas, je voudrais apporter une précision : les relations entre les élus, et en particulier les maires, ne sont évidemment pas celles d’un « soap opera » (c’est-à-dire, pour parler en bon français, d’un feuilleton à l’eau de rose) comme tu le laisses entendre… Non, Jean-Luc et moi-même ne sommes pas les amants éplorés décrits, nous sommes juste deux « jeunes » maires qui, tout au moins je le veux croire, se rejoignent sur pas mal d’idées et sur une certaine conception de la démocratie. Alors, bien sûr, ces éoliennes, c’est un peu la tuile dans des rapports qui jusqu’ici ont été très cordiaux et constructifs, mais il n’y a pas de guerre en perspective, tout au plus des débats d’idées, voire même sans doute des coups de gueule et des conflits mais rien de gravissime qui pourrait nous séparer, j’en suis certaine.
Quant aux habitants de Tordères et de Fourques, comme ceux de la communauté de communes en général, je ne pense pas qu’ils soient prêts à s’étriper non plus.
Oui, il est fort probable que le ton va se durcir, et après? La vie est faite de ça, de discussions, d’engueulades même et de réconciliations. Ceux qui ont peur du conflit entretiennent trop souvent et durablement des conflits latents et pérennisent des situations inconfortables. Et puisque le conflit fait grandir, alors allons-y gaiement. Hardi, petit! Remonte tes manches, mon vieux Jean-Luc, et après la castagne, nous irons trinquer à la santé des Aspres!
Maya
Maya,
puisque tu fais référence au collectif « le vent tourne » je me permets de soumettre ce petit message :
Dans les communiqués du collectif je note certaines réflexions qui me chatouillent :
1-Les propriétaire concernés par la zone d’implantation du projet éolien sont qualifiés de « privilégiés » (dixit lettre ouverte)
je vérifie la définition du mot dans le dico : « personne bénéficiant d’avantages de bénéfices exclusifs »
J’en conclus donc que ces propriétaires ont une place ENVIEE.
les habitants des Aspres n’ont pas tous le PRIVILEGE et les moyens de s’équiper individuellement en énergie propre. Pourquoi ne pas proposer un référendum ?
2- »ce projet est un miroir aux alouettes que l’on fait briller aux yeux des viticulteurs en crise »
Je m’interroge. Combien de personnes se lèvent le matin pour aller trimer dans les vignes au smic parmi les membres du collectif ?
A bove ante, el asino retro , a stulto undique caveto !!!!!!!!!!
Laeticia
ps si le projet de centrale nucléaire à Port la nouvelle/Leucate devait ressortir des cartons je doute que le collectif ventile autant. C’est toujours mieux chez les voivins !
Bonjour Laeticia,
Je ne suis pas au fait de tout ce que dit ou écrit le collectif et, encore une fois, je n’en suis ni le porte-parole, ni même un membre. Mais, même sans connaître le texte exact, je peux amorcer un début de réponse :
1) Dans la mise en place d’une ZDE, d’un point de vue strictement financier, il y a nécessairement des gagnants et des perdants; pour un propriétaire terrien, cela ne se joue parfois qu’à quelques mètres : les uns, « veinards » (financièrement parlant), auront des éoliennes sur leur terrain et la manne financière qui va avec (on parle de 1500 à 3000 euros par an et par machine, mais ça reste à vérifier), les autres, à quelques mètres de là, qui n’auront pas d’éoliennes sur leur terrain mais devant leur nez quand même, n’auront pas un kopek… Ne penses-tu pas qu’en ce sens, il y aura en effet des privilégiés et d’autres qui continueront « à claquer du bec » pour parler trivialement? Ne penses-tu pas que cela puisse déclencher des rancoeurs, des jalousies, des querelles fratricides, dans un village qui n’en est déjà pas exempt?
2) Un référendum? A quel niveau? S’il s’agit de proposer un référendum sur l’intégralité de la Communauté de Communes, je suis profondément contre car une fois de plus, les grosses communes décideraient pour les petites. Si référendum il y a, l’équité et la justice voudraient qu’il ne concerne que les villages, non pas uniquement limitrophes mais également impactés, tels que Fourques, Terrats, Montauriol, Tordères, Llauro, Caixas, etc.
3) En effet, je suis assez d’accord avec toi, nous n’avons pas tous l’argent et donc le privilège de nous équiper en énergie renouvelable individuelle. C’est donc aux élus de batailler pour que chacun de leurs administrés puissent prétendre à cette possibilité. C’est ce que vient de commencer à faire la Communauté de Communes des Aspres en subventionnant tous ceux qui installeront un chauffe-eau solaire dans leur maison. C’est un tout petit pas mais c’est une avancée quand même.
On pourrait, dans cette même optique, comme en Belgique ou en Hollande, équiper nos communes de mini-éoliennes en spirale (elles ont la taille d’un lampadaire ordinaire) afin d’y brancher le réseau d’éclairage public, ce qui constituerait une économie considérable pour les communes et nous mettrait en accord avec la nécessité d’une avancée écologique.
Il y a mille autres choses à imaginer.
Mais l’éolien industriel, Laeticia, n’a rien à voir avec ce genre d’expériences, c’est une vaste escroquerie écologique qui ne sert que de grosses boîtes nucléaires ou pétrolières et qui donne bonne conscience aux élus.
4) Contrairement à ce que tu imagines, il y a pas mal de paysans dans le collectif et pas un seul gentleman farmer.
5) Je tiens à te faire remarquer que la centrale nucléaire dont tu parles, on ne l’attend pas puisqu’on peut considérer qu’elle est déjà là, même si l’Etat se refuse à la qualifier comme telle, hélas. En effet, depuis près de cinquante ans, tout près de Narbonne, à Malvesi (à moins de cent kilomètres des Aspres), on trouve une usine de raffinage et de conversion d’uranium d’une étendue d’environ cent hectares, soumise à la directive Seveso 2 sur les établissements à risques et ayant déjà fait l’objet d’au moins six incidents graves depuis 1979, et que, compte tenu de l’activité massique et de la radiotoxicité des substances présentes, la CRIIRAD bataille actuellement pour faire classer le site en Installation Nucléaire de Base
http://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/comurhex/rapportcomurhex_criirad_4.pdf
Tu as entièrement raison, les batailles, on doit les mener sur tous les fronts, bras dessus, bras dessous (« le boeuf, l’âne et l’imbécile » enfin réunis!) J’ai hâte de te connaître.
A bientôt!
Maya
Bravo messieurs les maires,
Pour votre courage,et en particulier mr le Président qui nous fait une leçon de démocratie,en nous expliquant que « la Démocratie »,c’est de se taire,de faire ce qu’il a décidé en accord avec lui-même,sans quoi il ferait: intervenir ses 2ème ligne de rugby de SA police municipal,pour faire évacuer la salle. Bravo et merci aussi à mr le maire de St Jean Lasseille qui lors du dernier vote a VOCIFERE à l’encontre de Maya : « La Démocratie a des limites » (elle n’est pas d’accord avec le projet)
Jean-Claude,
Je pense que, envers et contre tout, chacun dans cette affaire doit rester serein, même si face à de telles aberrations (écologique, démocratique, mais plus que tout humaine), on a parfois des réactions « épidermiques » difficiles à contrôler. N’oublie pas que nous ne sommes qu’au début d’une lutte dans laquelle nous allons probablement tous (élus, citoyens, militants) en baver, et ce quelle que puisse être notre position face à l’éolien industriel. Comme l’a souligné avec justesse Patrick Bellegarde lors de l’avant-dernier conseil communautaire, ces éoliennes vont matérialiser et cristalliser un conflit qui n’était jusque-là que théorique et idéologique.
Aussi, ne nous accrochons pas aux perches tendues, ne nous épuisons pas pour rien. La démocratie locale semble avoir trouvé ici ses limites, c’est certain, mais à présent que nous le savons, ne nous enlisons pas, poursuivons notre travail. Si certains ne s’expriment qu’en aboyant et en menaçant, s’ils nous refusent toute possibilité d’exposer nos idées, restons pacifiques et prenons la parole ailleurs, là où on nous le permet, là où on nous écoute. Si d’autres n’avancent qu’en enjôlant, qu’en louvoyant, en prenant le risque infini de dresser les populations les unes contre les autres, ignorons-les et faisons le travail inverse.
Je sais combien tout cela est plus facile à dire qu’à faire. J’ai moi-même une fâcheuse tendance à m’emporter mais il ne faut pas céder et surtout prendre garde aux termes qu’on emploie. Il faut bien mesurer ses propos tout en restant mordant.
Allez, il y aura des jours meilleurs!
A bientôt.
Maya