Demande de retrait de Llupia et Ponteilla : réponse aux déclarations de Louis Puig et Roger Rigall
Créé par torderes le 23 sept 2009 à 10:21 | Dans : Communauté de Communes des Aspres, Equipe municipale et commissions
Réponse aux déclarations de Louis Puig et Roger Rigall, maires de Ponteilla et Llupia, parues dans l’Indépendant du 22/09/09
Allons, Messieurs Louis Puig et Roger Rigall, n’allez pas prendre des arguments à deux sous pour nous quitter… Plus de bus, une équipe de rugby en commun avec Pollestres, plus de compétence en matière économique… Qui pensez-vous leurrer avec de si pauvres justifications ? Soyez un peu plus francs, vos demandes de rattachement à l’agglo n’ont qu’un caractère politique ou personnel (une petite vice-présidence à l’agglo…) et ne répondent à aucune logique de territoire. Elles produiront un effet dévastateur pour tous : l’agglomération ne sortira pas enrichie de l’acquisition de ces territoires excentrés par rapport à son noyau pertinent, et surtout elles affaibliront et démantèleront certainement la communauté de communes des Aspres dont le noyau est, lui, constitué par l’agglomération naissante composée par les communes de Thuir et de Llupia et des villages de l’arrière-pays qui l’entoure (comme – n’en déplaise à Monsieur Alduy – le préconisent par ailleurs les documents préparatoires du SCOT de la plaine du Roussillon).
Le périmètre de la communauté de communes des Aspres a une indéniable et profonde pertinence, tant historique (de par l’histoire des syndicats qui l’ont précédée et enfantée, elle est l’héritière des valeurs de la Résistance), que géographique et économique (elle est l’exemple même d’une solidarité active entre grosses et petites communes, entre plaine et moyenne montagne). Chez nous, point de ville tentaculaire qui engloutit tout, cernée de zones commerciales sans âme et de cités-dortoirs géantes prenant le pas sur la vie de village et sur la nature. Certes, nous pouvons bien mieux faire en matière de partage et de solidarité, de culture, d’économie, d’environnement, tant à l’échelle de nos communes qu’à celle de l’intercommunalité, mais restons à taille humaine et n’allons pas modeler notre quotidien sur celui d’une hyper-structure telle que la communauté d’agglomération.
Ah, Messieurs Louis Puig et Roger Rigall, la belle « opposition » qui n’a jamais dit un mot, qui n’a jamais pris part à aucune bataille et qui, un beau jour, disparaît en emportant une partie du magot! Car c’est bien là que le bât blesse. Vos deux communes, Ponteilla et Llupia, dont les maires n’ont de cesse de se plaindre de notre communauté, ont bénéficié et bénéficient encore, comme toutes les autres communes de cette communauté, de gros travaux (notamment en matière d’eau et d’assainissement) qui ont engendré d’énormes dépenses. Maintenant que tout est fait, vous partez en sifflotant… Pas question de laisser cela s’accomplir comme une fatalité, ce serait trop facile! C’est toute la population qui doit s’élever contre de pareils agissements.
Maya Lesné, maire de Tordères
Erick Brisse, maire de Terrats
Alphonse Puig, maire de Sainte-Colombe
Tous trois délégués à la Communauté de Communes des Aspres
3 réponses to “Demande de retrait de Llupia et Ponteilla : réponse aux déclarations de Louis Puig et Roger Rigall”
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On dirait que ce sont toujours les mêmes qui montent au créneau dans cette communauté. Bravo madame et messieurs les maires pour votre courage. Vous êtes les seuls à ne pas parler la langue de bois dans cette communauté. Où est l’avis de la population là-dedans? Je suis sure que majoritairement, elle ne souhaite pas intégrer la communauté de Perpignan parce que, comme on peut le constater chaque jour, plus la structure est grosse moins il y a de démocratie et moins les communes sont libres. en plus, c’est très politique, on dirait que Mr Alduy veut régler son compte à Mr Bourquin. Nous ne devons pas rentrer dans ces querelles lamentables et payer les pots cassés. il parait que ceux qui sont rentrés dans la communauté de Perpignan s’en mordent les doigts à cause des tarifs de l’eau, etcetera, qui ont augmenté très fortement (86%!!!). A bon entendeur, salut! les maires qui décident de notre destin sans nous demander notre avis sont des scélérats et on devrait demander leur démission.
Bonjour,
Je viens d’apprendre qu’au dernier conseil intercommunal, monsieur JL Pujol (maire de la commune de Fourques ou je vis) envisageait de plus en plus une entree à la communaute d’agglomeration. Mais pour qui se prend il et jusqu’ou ira t il celui la? Je rejoins tout à fait la dame du precedent commentaire. Comment les maires peuvent ils decider seuls de l’avenir de leur commune. Ce n’est pas pour cela que nous les avons elu mais pour plus de democratie et de dialogue. c’est fou mais je regrette presque monsieur Peytavi! Il avait mauvais gout et faisait trop d’arrangements entre amis mais du moins, il n’etait pas carrieriste. Pauvres aspres, c’est affreux ce qui arrive.
vers quel avenir allons nous.
Mesdames,
Je comprends votre désarroi et votre colère face aux décisions et aux projets d’une poignée de maires de la Communauté de Communes des Aspres qui ont convenu de se rallier à l’agglo ou qui, pour d’autres comme Jean-Luc Pujol, n’excluent pas de le faire. Comme vous le soulignez, il n’y a pas de réelle pertinence à ce choix, il est purement politique ou personnel : ce sont des maires de droite ou de centre-droit qui se rallient à une communauté d’agglomération dirigée par la droite et tout le reste, j’en ai bien peur, n’est que prétexte et faux-semblants. Le plus décevant, je suis d’accord avec vous Jacqueline, c’est sans aucun doute Jean-Luc Pujol dont on pouvait espérer qu’il allait apporter une bouffée de jeunesse à notre communauté et dont le conservatisme en laissent plus d’un pantois…
En fait, mesdames, vous n’avez rien compris à ces grands hommes qui ne veulent que votre bonheur. C’est quoi le bonheur? Bon sang, mais c’est bien sûr : le bonheur, c’est l’argent! « L’économie », « l’économie », « l’économie »! Les détracteurs de notre communauté de communes n’ont que ce mot-là à la bouche, mais l’Humain dans tout ça, où est-il? Les bons petits soldats de Llupia et Ponteilla nous répondent qu’il ne faut pas tomber dans le piège du sentimentalisme et de l’affectif, que leur âme appartient aux Aspres mais que pour un hypothétique bon prix, ma foi, on peut vendre son âme sans problème! Ils laissent là les petites communes, exsangues, livrées à leur sort, et s’assoient ainsi sur tous les principes de solidarité qui ont régi jusqu’ici les rapports entre les basses et les hautes Aspres. Il s’asseoient sur l’amitié. Ils s’asseoient sur l’histoire. Ils s’asseoient sur l’humanisme, sur le bien commun, sur le savoir-vivre, sur l’entraide et le partage. Ils s’asseoient sur la population et, du haut de leur superbe, n’ont que faire des protestations. Dans le fond, totalement décomplexés, ils ne font que reproduire les usages en cours au sommet de l’Etat.
Dans quelques années, quand l’agglo leur aura mangé le peu de laine qui leur reste sur le dos et qu’elle les aura privés de leur indépendance et d’une certaine liberté de penser, nous rediscuterons de leurs beaux arguments économiques. Quand, jadis gros parmi les petits, ils seront devenus petits parmi les gros, nous verrons s’ils continuent à caracoler avec autant d’ardeur, nos amis de la plaine!
Quant à nous, petites communes, si le Préfet venait à accepter leur demande, resserrons les rangs et plus que jamais, jouons la carte de la solidarité et de la ruralité. Ensemble! TOUS ensemble sans oublier personne sur le bord du chemin.
Maya