Voici un nouveau point sur l’avancée des travaux de l’église, des travaux longs et complexes qui progressent doucement mais sûrement, menés de main de maître par l’entreprise Arc-Atura (Terrats) pour la partie maçonnerie et par CDF Elec (Millas) pour la partie électricité, sous la direction de Bruno Morin du bureau d’architecture Artus, en concertation avec le maire et ses adjoints ainsi que le président de l’Association de Sauvegarde de l’Eglise de Tordères (à raison d’une réunion par semaine depuis décembre).

1) Chevet :

  Quasiment tout l’extérieur du chevet (toit et façade) est à présent terminé. Les tuiles ont été passées à l’acide dilué pour enlever la laitance de chaux.

Avancée des travaux de l'église dans A retenir chevet-acheve-224x300

  A l’intérieur, il a été constaté, après ouverture et piquage des fissures des voûtes d’arêtes du chevet que l’enduit existant était quasiment intégralement désolidarisé de son support et mettait en danger le public (risque de chute de grosses plaques d’enduit). Les voûtes ont donc été piquées puis réenduites, après injection sous pression de coulis de chaux hydraulique naturelle dans les fissures mises à découvert.

plafond-chevet-300x205 dans Communauté de Communes des Aspres plafond-chevet-apres-300x190 dans Eglise

  Au vu de l’état de dégradation de l’arc triomphal, il a fallu également creuser en profondeur les joints et faire des injections ponctuelles à la seringue des moindres lacunes de mortier, puis ouvrir et remailler les fissures. Des morceaux de schistes ont été ajoutés en guise de cales.

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2) Nef :

  Pour vérification, un lit de 40 cm de profondeur a été creusé en biais, afin de vérifier le degré d’emprise des racines du cyprès sous les fondations du mur Nord de la nef et, bonne nouvelle, notre beau cyprès peut rester où il se trouve car il ne menace pas les fondations. Les maçons en ont profité pour injecter en biais le plus profond possible dans ces fondations afin de vérifier qu’il n’y ait pas de grosses fissures. Là encore, une heureuse nouvelle : les maçonneries des fondations sont bonnes et solides.

  Après piquage et remaillage systématique des fissures du mur extérieur de la nef (côté Plaça Major), les joints ont été achevés. Avant de passer l’acide sur cette façade afin d’atténuer la laitance de chaux (qui donne un aspect blanchi aux pierres), les maçons devront attendre que les enduits aient bien séché. Le séchage est ralenti par la présence de ciment dans la murette (une murette que les habitants et le conseil municipal souhaitaient conserver). Pas d’inquiétude donc, même si ça n’est pas encore le cas, le bas du mur de cette façade aura bien le même aspect (couleur, granulosité, etc.) que le haut.

  A l’intérieur de la nef, les fissures des murs de la chapelle nord-ouest ont été ouvertes et remaillées par injection systématique.

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  Dans cette chapelle, suivant le modèle des autres autels de l’église, le dessus d’autel a été remaçonné après purge, les faces ont été réenduites à la chaux et un emplacement a été réservé en cas de pose d’une pierre consacrée (dans l’éventualité d’une future utilisation liturgique).

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  Comme une partie du toit de la nef était très endommagée et même affaissée (au-dessus de la tribune, à l’entrée de l’église), un gros travail de rénovation a été lancé. La charpente, très abimée, a été intégralement refaite.

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La partie la plus dangereuse du toit de la nef est en cours de réfection.

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3) Sacristie :

  Dans la sacristie, il a fallu procéder à plusieurs consolidations de linteaux dégradés (fenêtre, ancienne porte, porte entre le chevet et la sacristie). Un travail ardu, avec étaiements, percements et chevalements, car on pouvait craindre que des murs entiers s’effondrent.

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  Les murs ont été piqués puis enduits et seront bientôt badigeonnés à la chaux.

  Un oculus (dit aussi « œil de bœuf », retrouvé sur le mur est, après grattage des enduits) a été rouvert après injection de chaux dans les parties supérieures. Nous cherchons à présent une association pour nous confectionner un vitrail dont le modèle sera apporté par l’architecte.

  La baie de vidange du lavabo liturgique (également retrouvé en début de chantier) va être rouverte (elle ne sera plus obturée que par un bouchon à l’intérieur).

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  La sacristie qui n’avait ni prise électrique ni luminaire est en cours d’aménagement pour recevoir l’électricité.

  Comme prévu initialement, l’habillage bois du plafond ne se fera qu’au cours de la deuxième tranche.

  Les maçons vont bientôt pouvoir s’attaquer à toute la partie qui concerne les murs intérieurs et le toit du clocher. Après avoir dégagé les barbacanes des sables et végétations qui les encombrent, ils vont installer un bac acier couleur ardoise sur des pannes de bois afin de protéger le toit en lloses (en français, « lauzes ») qui date sans doute du 13ème siècle. Ils fixeront également une descente d’eau pluviale.

  La première tranche de ces travaux minutieux, qui demandent patience et réflexion, devraient s’achever à la fin du mois de mai. N’hésitez pas à venir observer sur place les avancées et à consulter les comptes-rendus de travaux (disponibles en mairie).

  Les services de restauration du patrimoine du Conseil Général, précieux soutiens de notre commune, viendront reposer le retable et les statues lors de la première semaine de juin et, si tout se passe bien, l’église accueillera ses deux premiers concerts, les 8 et 9 juin, grâce à l’Association de Sauvegarde de l’Eglise de Tordères qui n’a pas chômé pour préparer une nouvelle saison musicale aussi passionnante que celle de l’an passé. Nous espérons que vous viendrez  nombreux soutenir la restauration de l’église et régaler vos cœurs et vos oreilles !

  Merci à tous ceux qui travaillent sur le chantier, notre architecte Bruno Morin et sa brillante assistante, Emilie Goujaud (Bureau Artus), les maçons de l’Entreprise Arc-Atura (Gerrit, Nino, Roger, Kiko, Pierre, Patou, etc.), l’électricien (Entreprise CDF Elec), le menuisier, le clochiste (Entreprise Terrol), le couvreur-zingueur (Entreprise Rodriguez); merci également à tous ceux qui soutiennent le projet depuis le début, bénévoles de l’ASET, souscripteurs particuliers et financeurs des collectivités territoriales (Conseil Général des Pyrénées-Orientales, Communauté de Communes des Aspres, Sénat – à travers la réserve parlementaire de M. Bourquin) ou des associations de sauvegarde du patrimoine (Fondation du Patrimoine, Association de Sauvegarde de l’Art Français)… Sans vous, toute cette belle aventure n’aurait jamais pu se concrétiser.

Photos de l’article : Emilie Goujaud.