Les écoles de Llauro et Tordères sont réunies en Regroupement Pédagogique Intercommunal depuis plus de dix ans et accueillent des enfants de Caixas, Montauriol, Tordères et Llauro.

  C’est l’Education Nationale, par le biais de l’Inspection Académique des Pyrénées-Orientales, qui gère l’organisation pédagogique, les enseignements dispensés et le personnel enseignant, soit quatre enseignantes au total : Mme Doppler, directrice, en poste à Tordères, Mmes Pinéda, Stabat et Iscla, en poste à Llauro.

  Par contre, tout ce qui concerne les bâtiments scolaires ou périscolaires, leur entretien, ainsi que le personnel chargé du nettoyage, de la garderie et de la surveillance du bus et de la cantine, sont à la charge des communes qui en assument la gestion à travers un syndicat intercommunal, Aspresivos, regroupant les quatre communes du RPI. Roger Tourné, maire de Llauro, en est le président, et  Maya Lesné, maire de Tordères, la vice-présidente (il est à noter qu’aucun des deux ne touche d’indemnités pour assumer sa fonction).

  Enfin, le transport est assuré par les services du Conseil Général des Pyrénées-Orientales.

EFFECTIFS & RÉPARTITION DES CLASSES :

Depuis plusieurs années, l’effectif des écoliers s’est stabilisé entre 55 et 60 élèves, ce qui met, pour le moment, les écoles à l’abri de toute fermeture de classe.

Cette année, l’école de Llauro accueille la maternelle (24 enfants de 3 à 5 ans), le CP (6 enfants) et le CE2 (12 enfants), tandis que celle de Tordères accueille les CE1 (7 enfants), CM1 (5 enfants) et CM2 (3 enfants). C’est l’inspecteur d’académie qui tranche chaque année quant à la répartition des cycles et des classes (en concertation avec les enseignantes) et en informe les élus pour qu’ils organisent les salles de classe en fonction de la répartition décidée.

Sur les 57 écoliers du RPI, 24 sont de Llauro, 15 de Tordères, 12 de Caixas et 6 de Montauriol.

BUDGET ALLOUÉ À LA SCOLARITÉ DES ENFANTS :

Une part croissante des budgets communaux est dédiée à la scolarité des enfants. Dans notre RPI, le coût de la scolarisation par enfant et par année, à la charge de chacune des quatre  communes pour ses enfants respectifs, oscille entre 800 et 900€ selon les années. Dans les autres communes de notre canton, le coût par élève est un peu moins élevé (de 600€ à 800€), cela tient en partie au fait que ces communes n’ont à gérer qu’une seule structure et non pas deux, comme c’est le cas d’Aspresivos. La double structure est parfois synonyme de multiplication des dépenses, ne serait-ce qu’en matière d’abonnement (eau, électricité, téléphone, etc.) ou de matériel (deux photocopieuse au lieu d’une, etc.). Par ailleurs, même si la norme actuelle en matière de garderie permet toutes les absurdités (on a vu, dans certaines communes françaises, jusqu’à 50 enfants par dame de service), les élus ont décidé, en accord avec les enseignantes et les parents d’élèves, d’encadrer le plus sûrement possible les écoliers. Aussi quatre salariées sont-elles dédiées à cet encadrement : Denise Benchetrit (titulaire faisant fonction d’ATSEM, Agent Spécialisé des écoles Maternelles, à raison de 28h par semaine), Charlotte Martin (salariée en Contrat d’Accompagnement dans l’Emploi, assurant la surveillance de la cantine et du bus, la garderie du midi et celle du soir ainsi que le ménage de l’école de Tordères, à raison de 20h par semaine), Charlène Alba (une nouvelle venue, embauchée en contrat d’avenir, assurant la surveillance de la cantine et du bus, la garderie du matin et celle du midi, ainsi que le ménage de l’école de Llauro, à raison de 24h par semaine) et enfin, de façon plus ponctuelle, Isabel de Lima Machado (salariée en Contrat à Durée Déterminée, assurant la surveillance de la cantine et du bus, 2 heures par jour). De cette façon, les enfants bénéficient d’une bonne surveillance et évoluent dans des lieux propres et bien entretenus (les dames de service assumant le ménage tandis que les employés municipaux de Tordères et Llauro se chargent d’assurer les petites et les grosses réparations propres aux bâtiments qui, rappelons-le, sont communaux).

Sur les 800 à 900€ de charges liées à la scolarité de chaque enfant, 70€ sont consacrés aux fournitures scolaires (ce qui allège d’autant les familles et respecte les principes républicains d’égalité et d’équité – chacun ayant le même cahier, le même stylo, le même livre, etc.), 10€ au  livre de Noël (choisi par les enseignantes) et 30€ par enfant sont alloués à la coopérative scolaire afin que les écoliers puissent bénéficier de sorties, d’expositions, de rencontres ou d’activités supplémentaires. Une année sur deux, les communes prennent également en charge une large partie des frais des classes vertes, de mer ou de neige.

CANTINE SCOLAIRE :

Jusqu’à ce jour, la cantine est assurée par les services de l’ESAT le Mona, à Tordères, et reçoit plus de quarante demi-pensionnaires sur la soixantaine d’élèves des écoles. Marie Maffrand, présidente de Sésame Autisme, est largement à l’origine de ce choix. Elle n’a jamais cessé d’insister sur la nécessité pour le centre d’avoir un rayonnement social et d’être en lien avec les habitants de la commune. Cette volonté, assumée depuis bientôt dix ans, a provoqué une formidable rencontre entre enfants et autistes, développant de part et d’autre les notions de tolérance, d’ouverture et de respect de l’autre dans ses différences. Au-delà de cet aspect social, les enfants ont pu ainsi bénéficier de repas chauds, cuisinés sur place avec des produits frais et locaux (ce qui n’est pas le cas de la plupart des écoles du département qui sont soumises à « la chaîne du froid », avec des repas fabriqués en usine et réchauffés à la dernière minute).

Si cette formule fonctionne bien pour les enfants de l’école de Tordères qui arrivent en cinq minutes au restaurant, elle a trouvé ses limites avec ceux de l’école de Llauro, notamment les plus petits d’entre eux, qui multiplient le temps passé dans les transports. Aussi, d’un commun accord entre les élus des quatre communes, dès lors qu’un Bistrot de Pays (assurant la restauration) allait voir le jour à Llauro, il a paru naturel que les enfants de l’école de Llauro s’y restaurent. Toutes les normes exigées pour l’accueil d’enfants ont donc été prises en compte dans la conception de ce restaurant. La commune de Llauro ne pouvant déroger aux contraintes administratives (appel d’offre, etc.), les enfants ne commenceront à s’y restaurer qu’à partir du 2 décembre. Ils n’auront pour cela que quelques mètres à parcourir et seront accueillis dans des conditions au moins aussi confortables que celles de l’ESAT, et au même coût. Quelques rares parents regrettent que les enfants des deux écoles ne se retrouvent plus le midi mais les élus assument ce choix car, au-delà d’une économie de moyens (un aller-retour de bus en moins), on épargnera également aux enfants le stress du départ en bus ainsi que les risques et la fatigue qu’engendre le transport, ils auront alors plus de temps pour profiter de la pause méridienne et se détendre à la fin du repas.