La suppression ou la modification des pensions de réversion est en débat. Ce dispositif permettant aux veufs, et surtout aux veuves, de bénéficier d’une partie de la retraite de leur conjoint décédé est aujourd’hui dans le viseur du gouvernement.

La pension de réversion est constituée d’une partie de la retraite du conjoint décédé qui est reversée à sa veuve ou son veuf. Aujourd’hui, 3,8 millions de personnes en bénéficient, particulièrement les femmes (89%). Cette pension représente 33 milliards d’euros.

Pour 45% des femmes retraitées et 11% des hommes retraités dont la pension est inférieure au seuil de pauvreté, c’est un complément conséquent et justifié. Pour les autres, la réversion permet de combler l’écart entre les pensions des hommes et celles des femmes.

Dans le cadre de la réforme des retraites (qui instituerait un système par points), le Haut Commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, pose la question du maintien de ces pensions de réversion. La question n’est pas anodine et contribue à préparer les esprits à leur éventuelle suppression ou à leur diminution aggravant de ce fait les inégalités.

Une fois de plus, les retraités sont pointés du doigt et se retrouvent dans l’incertitude.

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