Le radon est un gaz radioactif issu de la désintégration de l’uranium et du radium présents naturellement dans le sol et les roches, notamment granitiques.

En se désintégrant, il forme des descendants solides, eux-mêmes radioactifs, qui peuvent se fixer sur les aérosols de l’air et, une fois inhalés, se déposer le long des voies respiratoires en provoquant leur irradiation.

Depuis 1987, le radon est classé par le Centre international de recherche sur le cancer comme cancérigène certain pour le poumon. D’après les évaluations conduites en France, le radon serait même la seconde cause de cancer du poumon, après le tabac et devant l’amiante : sur les 25 000 décès constatés chaque année, 1 200 à 3 000 lui seraient attribuables.

C’est pour cette raison que l’Agence Régionale de la Santé va lancer dans quelques jours sa troisième campagne de prévention et d’information sur le sujet.

A l’air libre ce gaz se dilue et ne présente aucun danger mais lorsqu’il s’accumule dans une maison, il atteint parfois des concentrations élevées pouvant être dangereuses quand il est inhalé.

Des dosimètres pourront être mis à disposition des particuliers résidents dans les zones dites «à risque» à partir de novembre afin de calculer la teneur de radon dans les domiciles. Les mesures se font en hiver quand les maisons sont colmatées, à cause du froid extérieur, et que le radon peut s’accumuler. Pendant deux mois, des appareils analysent l’atmosphère de votre résidence, notamment celle des parties basses des maisons où le radon s’accumule plus facilement. Les résultats sont ensuite interprétés par un laboratoire spécialisé capable de donner la teneur de Becquerel par mètre cube de votre atmosphère.  En dessous de 200 Bq/m3 le risque est faible, entre 400 et 1 000 Bq/m3, le risque est moyen, au-delà il est estimé comme fort et implique des actions correctives. Pour empêcher le radon de s’infiltrer, il est important de colmater les fissures, ou bien d’agir sur la ventilation pour l’évacuer de chez vous en aérant votre maison dix minutes par jour, été comme hiver, pour renouveler l’air intérieur (cette aération permet aussi d’éliminer toutes les autres émanations plus ou moins nocives présentes dans l’air intérieur).

A la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire, l’IRSN a réalisé une cartographie qui permet de connaître le potentiel radon de chaque commune, avec un classement en trois catégories. 122 communes des Pyrénées-Orientales sont classées en catégorie 3, là où le risque est le plus élevé au vu de la géologie présente et de sa possibilité de générer du radon en surface. Soulignons que Tordères se situe complètement hors des zones à risque.

Il est à noter que, depuis le premier juillet dernier, le classement en «potentiel radon» de la commune pour un bien immobilier à la vente doit être indiqué parmi les diagnostics obligatoires.

Pour connaître le potentiel de votre commune, cliquez sur le lien suivant : https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Environnement/expertises-radioactivite-naturelle/radon/Pages/5-cartographie-potentiel-radon-commune.aspx#.W4MZ7bgyUdU