Hermeline Malherbe, présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales et présidente du conseil d’administration du SDIS 66 (Service départemental d’incendie et de secours des P.-O.) s’élève pour défendre le statut juridique des sapeurs-pompiers volontaires menacé par un arrêt rendu par la Cour de justice de l’Union européenne, le 21 février 2018, et une directive européenne de 2003. C’est une première en France, dès ce mardi, Hermeline Malherbe lance en ligne une pétition pour avertir la population des Pyrénées-Orientales qui tient à ses pompiers.

Les signatures seront transmises au président de la République, Emmanuel Macron, au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, et à l’échelle européenne.

Pour signer la pétition intitulée « Sauvons nos volontaires ! », cliquez sur le lien en gras.

« Aujourd’hui, plus de 2000 Sapeurs-Pompiers volontaires assurent notre sécurité sur l’ensemble du département des Pyrénées-Orientales.
Ces femmes et ces hommes, issus de toutes les catégories socioprofessionnelles, prenant sur leur temps de vie personnelle, sont sollicités aux côtés des pompiers professionnels sur les feux de forêt, les accidents de circulation et l’ensemble des missions d’urgence.
Chaque jour, grâce à eux, des vies sont sauvées et nos communes sont protégées. Mobilisés chaque jour aux côtés des professionnels, les Sapeurs-pompiers sont indispensables. Or, le 21 février 2018, la Cour de justice Européenne s’est prononcée en considérant Rudy Matzak, sapeur-pompier volontaire Belge en astreinte, comme un travailleur au sens de la Directive Européenne sur le Temps de Travail.
Une application stricte de ce texte empêcherait les sapeurs-pompiers volontaires d’assurer leurs astreints ou gardes opérationnelles à l’issue de leur activité professionnelle en complément des sapeurs-pompiers professionnels.
De même, ils ne pourraient plus assurer le renfort des personnels professionnels en quittant leur travail en cas de grand feu ou inondation ou autre catastrophe qui menacerait nos concitoyens au motif d’application de règles Européennes.
Nous refusons qu’une Directive Européenne, sur la base d’une décision de la Cour Européenne de Justice, remette en cause le fonctionnement de ce volontariat qui est un pilier de l’organisation des services d’Incendie et de secours mais aussi l’expression concrète d’un choix de société reposant sur le civisme et la solidarité. Si l’Europe exigeait l’application en l’état de cette décision, cela entraînerait une désorganisation complète du SDIS 66 et, à l’instar de tous les SDIS de France, l’entraînerait dans une impasse financière.
Parce que nous refusons de voir disparaître nos sapeurs-pompiers volontaires, et que la Sécurité est notre priorité, nous demandons au Gouvernement d’engager toutes les démarches nécessaires pour faire reculer l’Union Européenne et garantir le statut des Sapeurs-Pompiers volontaires. »