En raison des règles de confinement liées à l’épidémie de coronavirus, les patients souhaitant des soins dentaires ne peuvent se rendre en cabinet qu’en cas d’urgence. Voici la marche à suivre.

Les dentistes font partie des professionnels de santé en première ligne face au risque d’infection au nouveau coronavirus du fait de la proximité exigée par les soins aux patients. Aussi, devant la crise sanitaire, ces praticiens ont dû cesser toute activité de soins non urgents et fermer leur cabinet. Tout en veillant toutefois à rester disponibles pour répondre aux urgences. Quelles sont-elles ? Comment se déroule la prise en charge ? L’Ordre national des chirurgiens-dentistes a mis en place un numéro national, le 09.705.00.205 puis taper le numéro du département dans le but de désengorger le centre 15 et d’apporter plus de lisibilité dans la prise en charge des urgences bucco-dentaires auprès des patients.

Mais attention, les patients doivent composer ce numéro unique seulement après avoir contacté leur chirurgien-dentiste, ou s’ils n’ont pas de praticien traitant. En effet, l’Association dentaire française (ADF) affirme qu’en première intention, il convient toujours de contacter son chirurgien dentiste habituel. Une régulation téléphonique en amont est indispensable afin de filtrer toutes les demandes de prise en charge des patients et s’assurer que les rendez-vous qui seront donnés pour une prise en charge par un chirurgien-dentiste correspondent parfaitement aux critères définis dans cette recommandation, précisent les recommandations de bonnes pratiques élaborées par l’organisme.

L’objectif étant de limiter au maximum toute intervention avec des créations de gouttelettes, la consultation ne se fera pas obligatoirement au cabinet. Le document précise en effet que « la plupart des infections seront traitées par une antibiothérapie, et autant que possible par téléconsultation avec envoi d’ordonnance par mail. La réalisation d’un questionnaire médical par téléphone reste fondamentale afin d’éliminer tout risque d’interaction ou d’allergie médicamenteuse. Les patients recevant une ordonnance par mail devront être rappelés dans les 48-72 heures afin de s’assurer de la diminution des symptômes. Certaines situations graves nécessitent néanmoins un rendez-vous sur place.

Ainsi, l’AFD cite les infections aiguës, des douleurs sévères, des hémorragies sévères et des traumatismes de la sphère oro-faciale. Plus précisément, une consultation s’impose en cas de gonflement au niveau des gencives qui s’étend au-dessous de l’œil ou dans le cou, de difficultés à avaler sa salive, d’un saignement suite à un choc ou une intervention, si une dent est cassée ou bouge à cause d’une chute ou d’un coup, et en cas de douleur permanente supérieure à 7 sur une échelle sur 10.

A l’inverse, des situations comme une gingivite, une carie ou une dent fracturée non douloureuse, une fracture d’appareil amovible et le rescellement de couronnes et de bridges ne sont pas considérées comme des urgences.