Selon l’enquête nationale « Virage » de 2015, 14,5% des femmes et 4% des hommes ont subi des violences sexuelles au cours de leur vie. Plus de la moitié des femmes et deux tiers des hommes victimes ont subi ces violences avant 18 ans.

A partir du mardi 21 septembre, la « Commission inceste » lance une plate-forme téléphonique pour recueillir la parole des victimes de violences sexuelles dans l’enfance et s’inspirer de leur vécu pour définir des outils pour protéger les enfants. La ligne 0805 802 804 est ouverte entre 10h et 19h.

En appelant ce numéro dédié, les victimes seront entendues par des écoutants expérimentés, en mesure de décrypter les mécanismes des violences sexuelles et la stratégie de l’agresseur, qui connaissent l’impact traumatique qu’elles ont. Ces écoutants pourront les orienter si elles ont besoin d’une aide, psychologique, sociale ou juridique.

Les victimes trouveront aussi les modalités pour témoigner par écrit sur le site internet de la Ciivise, « Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants », sous l’égide du secrétariat d’Etat chargé de l’Enfance, ou demander à être reçues par elle.

Les victimes se verront proposer de remplir un questionnaire élaboré avec des chercheurs pour documenter les mécanismes des violences sexuelles, leur impact y compris à l’âge adulte, et les réponses sociales et judiciaires qui ont été données. Tout cela nourrira le travail de la Ciivise, qui préconisera à l’horizon 2023 une politique publique pour répondre aux besoins des victimes.